Photographier une fouille en Egypte.

Photographier une fouille en Egypte est une expérience exceptionnelle que j’ai eu la chance de renouveler une dizaine de fois pour le compte de Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire (IFAO), conjointement avec le musée du Louvre.

C’est un peu comme installer une prise de vue à la plage au mois d’aout à partir de 5 h du matin, avec l’ envie de faire la sieste dès 9 heures …
Chaque matin tout recommence, un peu comme le cycle de la résurrection antique, le soleil se lève, il fait très frais, et soudainement la fournaise arrive.
Tenir dans les mains un appareil de photo devient compliqué tellement la température monte. Vous l’avez bien compris, fermez donc la porte du four svp.
Voici avec le sable l’ennemi du photographe de chantier de fouilles et jour après jour, faire une couverture des découvertes, de l’état des restaurations en cours, des peintures mises au jour, d’un simple fragment de tissus, un morceau de pierre, et l’attente de la découverte d’un chef d’œuvre comme les deux archanges qui apparurent successivement en 2008 et 2009, sans équivalents connus, Gabriel et Michel.
Un moment rare et touchant.
Je remercie infiniment ceux qui m’ont permis de participer à cette aventure.
Les événements de ces dernières années en Egypte ont sensiblement perturbé les missions, dont la sécurité n’a pu être assurée de manière satisfaisante.